mardi 13 novembre 2012

harangue

salut.
y  parait que nous sommes un pays riche.certains le disent d'autres le prouvent en pissant des chiffres sortis d'on ne sait ou.
alors il faut s'y faire si tant de monde le dit, nous sommes un pays riche.

il y a quand même un putain de détail qui doit nous sauter au yeux.
le pays est riche, mais nous ne le sommes pas.
 nous naissons dans un milieu, nous tentons d'y vivre et nous y crevons pour la plupart d'entre nous. qu'on ne me parle pas d'ascenseur social, les rares qui arrivent à grimper vers le soleil quittent leur condition, la renie et n'y reviennent plus.
si ce pays est riche c'est que certains, nous en l’occurrence y créons la richesse.
en travaillant.
en produisant
même en survivant nous continuons à consommer et la machine continue à faire du gras.
mais le gras n'est pas pour ceux qui le produisent.
le gras n'est pas pour ceux qui construisent les prisons qui enfermeront leurs enfants.
le gras est pour ceux qui commandent.
ceux pour qui le système est optimisé.
ceux pour qui le système est maintenu malgré son injustice, malgré son cynisme, malgré sa nocivité pour notre environnement et nos vies.
ceux qui nous gouvernent et que nous élisons ne gouvernent pas pour que la galette soit
divisée en parts égales.
il y a ceux qui exigent et ceux qui négocient
il y a ceux qui menacent et ceux qui se taisent
il y a ceux qui ont les bons papiers la bonne couleur et la bonne gueule et ceux qui passeront pas les contrôles
il y a ceux qui prennent dans la caisse après avoir merdé et ceux qui se retrouvent condamnés à  trimer, se faire tondre et crever dans la rue pour refaire le niveau .
ils appellent ça de l’austérité, un plan ou un choc de compétitivité, ils nous promettent de la sueur et de la souffrance en échange de lendemains qu'ils nous doivent.
la ceinture qui doit se serrer c'est la leur pas la notre.
les décisions qui doivent se prendre dans ce pays doivent être au bénéfice du plus grand nombre de ceux qui produisent qui sont utiles même quand ils sont condamnés au chômage.
c'est à eux de changer, le seul changement pour nous nécessaire c’est celui de prendre notre avenir en main, et de décider nous même de ce que nous voulons car c'est nous le moteur .
c'est nous qui le construisons, l'alimentons, l'entretenons et c'est nous donc qui pouvons l’arrêter si il ne nous emmène pas ou nous voulons.
nous devons prendre conscience que notre avenir, nos intérêts ne sont pas les leurs, mais que par contre tous leurs intérêts sont entre nos mains.
leur finance gorgée de fric est gorgée de notre travail.
de tout ce travail durement effectué, de tous ces horaires inhumains, de toute cette pression hiérarchique, avec son lot de drames et de mort tous les ans, de toute cette vie perdue sans le temps de voir ces enfants qui grandissent sans nous, trop occupés à gagner notre vie...
gagner notre vie...
parce que la vie doit se mériter?
eh oui tout ça
pour que le robinet à fric continue à couler.
il est temps de couper la pompe a fric et de les regarder pleurer eux.
sans nous, sans notre travail, sans notre chômage qui permet de maintenir la pression sur l'emploi et les salaires, sans nos mains qui font, sans notre cerveau qui invente, même sans nos arts qui les font rêver et spéculer ils crèveront.
et ça nous changera!
il faut que nous prenions conscience de notre nécessité pour le capital, et que nous prenions conscience que nous sommes les seuls nécessaires pour savoir ce dont nous avons envie et besoin.
cette société c'est nous nous qui la faisons tourner.
la gréve générale c'est couper les vivres à nos parasites et attendre qu'ils viennent négocier leur chute et l’avènement d'une vraie démocratie.
une démocratie directe et autogestionnaire.
quand nous serons unis et que nous aurons vaincus
dans cet état de fait il restera une question à se poser:
voulons nous négocier?!


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