samedi 16 juillet 2011

supports surfaces, oubli.

Far away,
de l'entrée, dans le salon, prés du canapé, sous un bloc note.
une liste qui ne s'oublie pas.

Une orgie métallique descendit sur un mince feuillet et ne s'arrêta
qu'à la vidange complète du corps de l'ex-amant.

Et allez c'est reparti pour une autre histoire merdeuse et misérable
qui mettra 6 mois à sombrer dans un oubli relatif (une semaine sous alcool).

Sous la verrière une lampe grillée se balance.

Ah le bel océan en formation,ce simple et souple écartement si lent, si lent,
qu'on ne peut le voir et pourtant il grandit et un jour les deux rives jointes auparavant qui pensaient ne jamais diverger n'arrivent plus à se voir et ne se reconnaitraient plus si par hasard un pont d'un milliard de kilomètres se jetait entre elles.

Non pas de certitudes, pas de sentences, une appréciation et un retour par écrit
d'une étude de la tectonique des cœurs des destins des vies.

Gâchis et pertes de temps car la sagesse ne rentre qu'à coup de pied dans les corps.

mardi 5 juillet 2011

Mon cul c'est du caviar,

et en cette période de chaleur je le pose délicatement sur un coussin de glaçons.
Sur un fond de musique concrète,je dégaze en douceur,mêlant aux effluves de parfums hors de prix
des nuances intestinales de selles chargées.
Fondant doucement sous la tendre chaleur de mes fesses,la glace se transforme en marigot où flottent des particules indéterminées.
Des mains avides se tendent et me frôlent en roucoulant des faveurs interdites auxquelles je répond en gloussant.
Une inouïe déférence m'entoure et je sais que tous veulent gouter aux fruits de mon cul. Ces fruits rares que je n'éjecte qu'une fois par jour en un fabuleux boudin sombre que tous rêvent de croquer.
Parfois quand la glace est encore vive et givrée il reste là, tout fumant sur son lit translucide.
Des verres en cristal de Baviere dansent au creux de mains manucurées qui portent à des lèvres parfaites et des dents immaculées un nectar urinaire qui vient de vieillir prés de quarante ans dans un fut de porcelaine turque.
Je n'ai pas le droit de les décevoir.
Je ne les déçois jamais.
Je ne suis pas de ceux qui attendent qu'un doigt s'introduise subrepticement dans leur anus pour hâter la défécation de ce trésor de raffinement.
C'est un art que mêler attente et satisfaction dans une symphonie où le crescendo n'est jamais trop long, mais toujours délicieusement accordé au spannungsbogen des convives.
Non.
Je n'ai pas le droit de les décevoir
et je ne les déçois jamais.
C'est toujours de la merde.