lundi 26 décembre 2011

Ratisation

vide et vomissant
le regard vague et le cerveau désherbé,
prototype parfait de l'avenir
d'une race brevetée et obéissante.
jeune vieux ,vieux jeune abonnés présents
dans le flux du commercial ressac.
absents
deux mêmes.
de magnifiques coquilles
réactives et très au point,
qui functionnent en toute sécurité
sous surveillance.
2.1 enfants pour l’hygiène du pays
et pour l'ennui d'avoir à chercher
le partenaire sur le catalogue online
sans obligation d'achat mais avec
concession des droits communs universels sociaux (CLUF)
à une société canadienne immatriculée à Guernesey
qui dépend des tribunaux de Bangkok.

si vous me cherchez, moi ou mon ghost,
je suis sur mon réseau
sur mon HD
ou dans mon caveau,
mort depuis 30 ans.


/media/Disque Local/art et musique/musica/to listen/Nirvana - With The Lights Out 3CD (2004)/CD3/05 - I Hate Myself And I Want To Die (B-Side, 1993).mp3
/media/Disque Local/art et musique/musica/to listen/This Mortal Coil - Filgree And Shadow (1986)/22-The Horizon Bleeds and Sucks its Thumb.mp3

mardi 4 octobre 2011

dérouille(ment)

rimaille
tiraille
futaille
crétin.

c'est résumé
c'est donc vrai
c'est noir
con
et sans appel ni discussion.

nous sommes en octobre et il fait 30 degrés.

tout est normal.

samedi 16 juillet 2011

supports surfaces, oubli.

Far away,
de l'entrée, dans le salon, prés du canapé, sous un bloc note.
une liste qui ne s'oublie pas.

Une orgie métallique descendit sur un mince feuillet et ne s'arrêta
qu'à la vidange complète du corps de l'ex-amant.

Et allez c'est reparti pour une autre histoire merdeuse et misérable
qui mettra 6 mois à sombrer dans un oubli relatif (une semaine sous alcool).

Sous la verrière une lampe grillée se balance.

Ah le bel océan en formation,ce simple et souple écartement si lent, si lent,
qu'on ne peut le voir et pourtant il grandit et un jour les deux rives jointes auparavant qui pensaient ne jamais diverger n'arrivent plus à se voir et ne se reconnaitraient plus si par hasard un pont d'un milliard de kilomètres se jetait entre elles.

Non pas de certitudes, pas de sentences, une appréciation et un retour par écrit
d'une étude de la tectonique des cœurs des destins des vies.

Gâchis et pertes de temps car la sagesse ne rentre qu'à coup de pied dans les corps.

mardi 5 juillet 2011

Mon cul c'est du caviar,

et en cette période de chaleur je le pose délicatement sur un coussin de glaçons.
Sur un fond de musique concrète,je dégaze en douceur,mêlant aux effluves de parfums hors de prix
des nuances intestinales de selles chargées.
Fondant doucement sous la tendre chaleur de mes fesses,la glace se transforme en marigot où flottent des particules indéterminées.
Des mains avides se tendent et me frôlent en roucoulant des faveurs interdites auxquelles je répond en gloussant.
Une inouïe déférence m'entoure et je sais que tous veulent gouter aux fruits de mon cul. Ces fruits rares que je n'éjecte qu'une fois par jour en un fabuleux boudin sombre que tous rêvent de croquer.
Parfois quand la glace est encore vive et givrée il reste là, tout fumant sur son lit translucide.
Des verres en cristal de Baviere dansent au creux de mains manucurées qui portent à des lèvres parfaites et des dents immaculées un nectar urinaire qui vient de vieillir prés de quarante ans dans un fut de porcelaine turque.
Je n'ai pas le droit de les décevoir.
Je ne les déçois jamais.
Je ne suis pas de ceux qui attendent qu'un doigt s'introduise subrepticement dans leur anus pour hâter la défécation de ce trésor de raffinement.
C'est un art que mêler attente et satisfaction dans une symphonie où le crescendo n'est jamais trop long, mais toujours délicieusement accordé au spannungsbogen des convives.
Non.
Je n'ai pas le droit de les décevoir
et je ne les déçois jamais.
C'est toujours de la merde.

jeudi 16 juin 2011

marine

deux paires de jambes courtes
sautillantes au delà de la ligne des marées,
je sens bruisser au loin un moteur qui revient du large.
seront-ils seuls?
je n'en suis pas certain.
la lune se couche
il y comme une ouate lumineuse qui l'entoure
elle est comme irisée.
des cris sur les bateaux.
la terre est douce et verte .
je m'assois dessus un instant pour regarder passer les pécheurs dans leur bateau chromé qui rentre au port.
je joue avec une lame et mon regard fixant
l'huile du canal
des sons d'éclaboussures me parviennent dans une vague rose et chaude.
"ils jettent des corps" me dis je
des morts se mettent à hululer
les douves du château de la corniche débordent de fiente
je me sens au chaud.
le feu couve sous la ligne d'horizon bientôt
les flammes se lèveront et le bateau lèvera aussi.
de l'huile dans la bouche je crache en me levant.
un cadavre souriant, qui tourne sur lui même en coulant accroche mon œil,
"c'est l'heure" que je lui dit
concert dans une année lumière ondulée.
trop fort trop fort
je ne suis pas un pécheur
je ne suis pas un cadavre.

jeudi 31 mars 2011

AllO? ....yesuispôbien...

dans l'attente d'une salle vidée de ses
sourires
les caramel mou vivant scrute d'un œil sans
amour
les corpuscules tournés qui lentement tombent vers
le sol.

un rai de lumière descendant soulève cette poussière
et incurve les pensées vers dieu.

un petit dieu malade et perdu qui chercherait son paradis.

une simple déité pratique et de passage pour un moment de spleen

un ange à l'écoute d'une tristesse passagère

un angelot disponible sans rendez vous pour les humeurs qui dérangent


tout un call-center pour gérer les appels à l'aide de créatures innombrables
un open-space saturé de voix douces de bips et de bruits de chaises écrasées
par les culs d'employés en mission de sauvetage.

des esclaves qui regrettent la chute
sa rébellion manquée.

lundi 28 mars 2011

le temps des noyaux

la sœur rayon nous vend des chawarmas pas frais.
le père dayon nous donne des idées crevées.

moralité arrête de bouffer et regarde passer les nuages.
tu sais,
ceux qui s'en vont crever au loin...très loin ...de Brest.

ici ça sent la poussière et les anciennes idées qu'on sort des placards collabos.
ça sent la pureté de la race et l'autodafé.
on voit des garçons se trimballer le cerveau dans un bocal et le crane rasé.
on voit des vieux mélanger les pinceaux et transformer l'histoire en se trouvant des excuses.

on généralise, on met à l'index, on se crée une mentalité d'assiégé, on ostracise, on caricature.
les forteresses ça finit toujours pareil.
à la fin des fins, quand la nourriture manque et qu'on a mangé les rats, on bouffe les hommes.

tu les vois ces nuages arriver?
ils ne sont pas noirs
ni rouges d'ailleurs,
ils sont bruns
et sentent les corps brulés.