mardi 5 juillet 2011

Mon cul c'est du caviar,

et en cette période de chaleur je le pose délicatement sur un coussin de glaçons.
Sur un fond de musique concrète,je dégaze en douceur,mêlant aux effluves de parfums hors de prix
des nuances intestinales de selles chargées.
Fondant doucement sous la tendre chaleur de mes fesses,la glace se transforme en marigot où flottent des particules indéterminées.
Des mains avides se tendent et me frôlent en roucoulant des faveurs interdites auxquelles je répond en gloussant.
Une inouïe déférence m'entoure et je sais que tous veulent gouter aux fruits de mon cul. Ces fruits rares que je n'éjecte qu'une fois par jour en un fabuleux boudin sombre que tous rêvent de croquer.
Parfois quand la glace est encore vive et givrée il reste là, tout fumant sur son lit translucide.
Des verres en cristal de Baviere dansent au creux de mains manucurées qui portent à des lèvres parfaites et des dents immaculées un nectar urinaire qui vient de vieillir prés de quarante ans dans un fut de porcelaine turque.
Je n'ai pas le droit de les décevoir.
Je ne les déçois jamais.
Je ne suis pas de ceux qui attendent qu'un doigt s'introduise subrepticement dans leur anus pour hâter la défécation de ce trésor de raffinement.
C'est un art que mêler attente et satisfaction dans une symphonie où le crescendo n'est jamais trop long, mais toujours délicieusement accordé au spannungsbogen des convives.
Non.
Je n'ai pas le droit de les décevoir
et je ne les déçois jamais.
C'est toujours de la merde.

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